Marlène DUCLOY
Femme incroyable et joviale, comique et humaine, Marlène a toujours habité La Tour du Renard. De son enfance à ses 23 ans, elle a vécu aux Hirondelles où elle a eu son premier enfant. Puis, c’est aux Mésanges qu’elle aura les deux suivants avant de déménager dans une maison située face à La Tour.
« C’est mon quartier et je l’aime, je voudrais que ça change sans changer ! »
Des souvenirs de son enfance et de son adolescence, Marlène en a plein la tête. Comme l’arrivée du marchand de glaces qu’annonçait sa musique lancinante, vite accompagnée des cris de joie et suppliques. A l’époque, il n’y avait pas d’interphone, et chacun s’époumonait du bas des immeubles « Oh M’man ! Oh M’man ! Lance une p’tite pièce ! », et par miracle, les pièces tombaient des fenêtres permettant aux enfants d’aller acheter leur glace !
Et le pommier. Avec ses amis, elle aimait grimper dans cet arbre majestueux, lieu de camouflage grâce à son feuillage ; ils pouvaient y rester des heures à discuter, à observer les passants. Marlène éclate de rire et nous confie alors que lorsque passait quelqu’un qu’elle et ses amis n’apprécient pas, ils lui jetaient des pommes. Comme sur cet homme souvent ivre et insultant. , on lui en a garrotté plein ! ». Elle se remémore aussi le jour où elle a été identifiée à cause de son zézaiement, et que la dame, qui avait reçu les projectiles, a crié : « J’ t’ai reconnue Marlène, j’vais l’dire à t’mère ! ».
Elle se souvient du passé et la nostalgie s’installe. « Il y avait une très bonne ambiance ! Ce que j’aimais, c’était la convivialité, l’entraide, le respect mais aussi tout l’amour qu’on se donnait et qu’on recevait ! ».
C’est avec son mari et ses deux dernières filles qu’ils se rendent au Conseil Citoyen. Pour eux, il est primordial d’en faire partie afin de défendre leur quartier et de lui apporter un nouveau souffle et une meilleure image. Le quartier, ils l’aiment plus que tout. « Je le défendrai quoi qu’on en dise … ».
Ce qu’elle désire pour l’avenir c’est plus de confort, le retour de la convivialité et du
respect, mais surtout « écrire une nouvelle histoire ! »
* Marlène est décédée depuis, tout comme Suzanne… Ces deux personnages ont fortement contribué à la vie du quartier et à son évolution. Un grand merci à elles.